ni vu ni connu
Bilingual blog from Montréal.


mardi, avril 30, 2002  

I knew about the concept of letting go, which I try to apply once in a while in my life, with mediocre success, but I just LOVE this idea of letting it rest, as described in a beautiful blog named Brushstroke. It's actually rea-ust, pronounced with a southern accent.

This action, or rather inaction, is usually reserved for those occasions when a) all else fails and/or b) electronics are involved. The protocol is simple and requires only complete denial, i.e., if you ignore it, it will go away, or better yet, fix itself.

I love the way the author of these lines, Melanie Goux, talks about men's basic allergic reaction to this concept.

All the men known to this household, one in particular, reject this notion with every fiber of their being. They must poke, they must prod, they are compelled to tear the thing apart, bit-by-bit if necessary, until the problem is identified and solved.

I was watching a DVD last Saturday at E.'s place when my cell phone rang. F. had a bunch of people over and he couldn't get my DVD to work. The 3 guys in the group probed, poked, swore and at last, F. decided to call my cell phone, knowing that I'm the boy in the household when it comes to electronics. But my answer was not a boy's answer. After a few tries with useless DVD functions, I told him: "Turn it off. Let it rest".

It worked. But then F. fell asleep while watching the movie.

posted by Martine | 08:26 |


lundi, avril 29, 2002  

People who blog often talk about the funny search queries which brought readers to their web site. Most bloggers get some kind of statistics about the traffic on their site, which is either provided by their web host or by some independent measurement company, such as Site Meter.

This means that without knowing specifically who came to my site, I can tell how they got there, and the funniest part is reading the Google search words that people have typed in to get to ni.vu.ni.connu.

I'm getting a lot of traffic these days from people looking for "myopic girls" and "girls wearing glasses" because I blogged on the subject last week. I'm assuming that these people are looking for photos for some fetishist purpose and I have to apologize to all of you for being such a disappointment! I had never realized that girls with glasses could be such an object of desire or at least some kind of erotic inspiration. That information would have been really useful to me when I was a shy teenage girl hiding behind her thick lenses... J'en apprends à tous les jours.

I'm also up there on Google for searches about "massages in Montreal" and "volontaire live sexe Montreal", even though I have never really talked about this stuff here. Once again, I'm sorry for standing between you and your never-ending quest for satisfaction. And for my other readers, it's now back to our regular (and somewhat less exciting) programming!

posted by Martine | 08:14 |


vendredi, avril 26, 2002  

Je grimace toujours quand j’entends quelqu’un dire de lui-même qu’il se trouve intelligent, ou encore beau (mais ça, c’est une autre histoire). Ce ne sont pas là pour moi des jugements que l’on devrait porter sur soi-même et je ne parle pas ici de simple modestie. J’ai toujours soutenu qu’une personne qui se disait intelligente (ou du moins qui le disait comme ça, tout haut), ne pouvait pas véritablement l’être.

Sur son blogue, Christophe Géradon aborde le sujet de manière très intelligente et je me permets ici de republier ses propos merveilleusement articulés parce que je suis d’accord avec chacun de ses mots et surtout avec son concept du niveau de conscience. Il dit :

Les gens qui se targuent d'être intelligents le sont peut-être en effet, mais y portant ce crédit, ils en ruinent le plus simple intérêt. (...) Pour moi l'intelligence n’est pas la qualité la plus intéressante d'un individu. L'intelligence, la logique, l'hyperactivité cérébrale ne sont rien si l’on ne trouve pas, pour piloter le tout, un niveau de conscience appréciable.

L’intelligence et le niveau de conscience, deux valeurs complémentaires ; l’une sert l’autre. Je connais beaucoup de gens plus intelligents que moi, mais qui n'ont pas de vision relative du monde. L'intelligent pur est un matheux las, binaire et sans imagination, et le conscient pur est un schizophrène. Suivant cette idée, j’estime que l’individu qui met fièrement en avant son niveau d’intelligence donne du crédit à l’aptitude sur les deux (l’intelligence) qui prouve qu’il manque de la seconde (le niveau de conscience), et donc en retire tout l’intérêt. Quelqu’un qui possède un haut niveau de conscience pourrait notifier son intelligence à titre informatif, mais il ne s’en targuerait pas, car il sait que l’intelligence est un patrimoine. C'est comme se targuer d'avoir des parents riches.

L'intelligence est beaucoup plus simple à envisager que la conscience. Je connais des abrutis sociaux qui calculent très vite.

posted by Martine | 08:57 |


mardi, avril 23, 2002  

Suis allée ajouter mon maillon à la chaîne humaine autour de Radio-Canada (mardi midi). Le lock-out se poursuit. La fin de cette folie? Les paris sont ouverts...

posted by Martine | 21:22 |
 

Bonne nouvelle : les sites incluant des animations Flash seront maintenant accessibles aux personnes ayant un handicap de la vue ou de l’ouïe. Un article de Wired News annonce la création d’un nouvel outil qui permettra de sous-titrer automatiquement les animations en Flash et qui les rendra lisible par les logiciels de synthèse vocale utilisés par les handicapés visuels.

Big deal, vous direz-vous? J’aurais probablement pensé la même chose il y a un an. Sauf qu’en février 2001, dans le cadre de mon travail à l’émission Branché, j’ai fait un reportage sur l’utilisation du Web par les personnes handicapées visuelles, une expérience qui m’a littéralement ouvert les yeux (eh oui!). Les gens que j’ai interviewés m’ont fait comprendre toute l’importance du Web pour eux. Plus besoin de se rendre à la bibliothèque adaptée ou d’attendre que quelqu’un leur lise le magazine spécialisé qui les intéresse. Avec le Web, toute cette information leur est maintenant accessible, à condition bien sûr que les sites soient compatibles avec leurs équipements spécialisés, et c’est là que ça se complique.

Même les sites Web d’apparence simple peuvent être construits de manière telle qu’ils deviennent inaccessibles pour les personnes handicapées. Faites-en le test avec votre blogue par exemple, en utilisant l’évaluateur de sites Bobby.

Une évaluation rapide de mon blogue par Bobby me force à constater qu’une personne handicapée visuelle se buterait à plusieurs problèmes lors de sa lecture: images cachées qui ne sont pas bien identifiées, textes qui passent du français à l’anglais, tabulation mal marquée, etc.

Pourquoi s’en soucier, puisque je ne compte pas de personne handicapée visuelle parmi mes proches et puisque mon humble site est d’un intérêt limité? Parce que je ne peux pas prétendre connaître les intérêts d’une personne simplement parce qu’elle est handicapée et que si j’ai envie qu’on me lise sur le Web, ça devrait pouvoir inclure tout le monde.

Reste à savoir comment adapter un site et ça, ce n’est pas aussi compliqué que ça le paraît (voir les recommandations de la W3C) sauf que mes connaissances du HTML sont limitées. Mon blogue a été créé grâce à un modèle offert sur Blogger et je serais bien embêtée de tout recoder moi-même. Piètre excuse, je sais. Le dossier reste donc à suivre...

posted by Martine | 19:07 |


lundi, avril 22, 2002  

Ça brasse.

Les allergies printanières puis la tête qui se fait de plus en plus lourde. Mal de gorge, d’oreilles. Un rhume. Et puis samedi matin, la terre qui se met à trembler. Non, non, ce n’était pas le camion de déménagement de la voisine d’en bas. Moi qui pensais ne plus avoir à me soucier des tremblements de terre après mon départ de la Californie. Puis c’est la toux qui frappe, persistante. Une âme charitable m’offre soupe, gîte et épaule, répit douillet fort apprécié. Et lundi ça repart – des ouvriers plein la maison, le téléphone qui n’arrête pas de sonner, paperasse, calculs, possibilité d’un nouveau contrat emballant...

Et maintenant il neige! Oui, oui, je vous jure, il neige, alors qu’il faisait 27C il y a 3 jours.

Le temps est au changement, et je ne parle pas ici que de la température.

posted by Martine | 12:50 |


vendredi, avril 19, 2002  

Sexy specs?

Some people amuse themselves by comparing their weight with other people, their receding hairlines, or the firmness of their muscles. Personally, I enjoy comparing eyesight, because I always win. I am one of the most near-sighted person I know. My glasses are always by my bed and I put them on as soon as I wake up. I have been wearing glasses since I was 12 and my specs have been getting thicker and thicker over the years. Very few people know about this because I hardly ever wear my glasses outside of the house. It is silly, I know. Glasses are stylish and lenses are thinner now, unlike the stuff I had to wear as a teenager, yet I can’t help thinking I look better without them. Maybe it’s because the first boy I ever kissed kept asking me to take my glasses off when we were alone in his house, and I stubbornly refused, afraid that he would not like me anymore once I put them back on.

So I was pleased to read this article in Salon magazine about the sexiness of women who wear glasses. Myopic girls of the Web, go read this tribute by Charles Taylor and get rid of your contacts!

Glasses, like small breasts, seem to be one of those things that women automatically assume men find unattractive. (...)
To men for whom women are a constant source of wonder, surprise and delight, glasses continue to hold out a promise of something to be discovered, and an emblem of what's already there to take pleasure in. That ought to make women feel good. After all, how many times have they been requested to put something on rather than take something off?

posted by Martine | 09:17 |


jeudi, avril 18, 2002  

Deux spectacles sont prévus à Montréal pour appuyer les employés de Radio-Canada en lock-out:

1) Le mardi 30 avril au Petit Campus, Whose picket line is it, anyway?, an evening of comedy and music in support of locked-out CBCers.
2) Le lundi 6 mai au Spectrum, avec des numéros par des vedettes et des artisans de la SRC.

posted by Martine | 10:27 |
 

Interesting article published yesterday in the Montreal Gazette about the use of blogs by disgruntled employees, featuring Montreal's Web Wonder Boy Jean-Hugues Roy and his blog on the Radio-Canada lock-out. (Thanks to Mikel for the link.)

Jean-Hugues, tu ne t'attendais pas à ce que ta caméra numérique te serve autant cette année, n'est-ce pas? Lâchez pas, chers ex-collègues. Au moins la température est de votre bord!

posted by Martine | 09:46 |


mercredi, avril 17, 2002  

From the Live and Learn Diaries

Rule number one: When you share an apartment with a man, never leave your Easter bunny (or any kind of very yummy stuff) unattended.

I got a great Easter bunny this year. It had the longest ears of any chocolate bunny I had ever seen, so I took a picture of it. When I came home last night, THIS is what was left of my sweet bunny. I only had time to taste about 1/8 of its left ear before F. did his heartless job.

Now, I ask you, what would be the proper retaliation? Je me venge comment?

posted by Martine | 10:57 |


mardi, avril 16, 2002  

Se souvenir des belles choses

Tiens, on dirait bien que c’est le thème de ma journée, la mémoire. Suis allée voir un beau film : Se souvenir des belles choses. Un film sur la mémoire, l’amnésie, et ce que l’on choisit de se rappeler ou non. Ce premier long métrage de l’actrice française Zabou Breitman nous porte à nous interroger sur nos oublis quotidiens: un rendez-vous manqué, la perte de ses clés, un anniversaire oublié, et les juxtapose avec la véritable perte de mémoire et tout ce qu’elle implique en terme d’identité.

Sur le site consacré au film, la réalisatrice explique: La mémoire est un tout, individuelle et collective, pouvant mêler l’inhumain et l’humain : le souvenir des camps de concentration, ce peut être aussi celui d’un premier baiser. Parce que la mort et la vie y sont inséparables, on ne peut pas faire le tri des souvenirs. (...) Le bonheur, ce n’est pas refuser de se souvenir des mauvaises choses.

posted by Martine | 19:50 |
 

Sur son blogue, Mighty Girl s’interrogeait hier sur cette quantité d’archives multimédias que nous accumulons au cours des années dans lesquelles nous enregistrons les infinis détails de nos interactions avec nos proches. Je pense qu’elle parle ici des courriels que nous échangeons, des vidéos que nous tournons dans nos soirées, des photos que nous partageons et même des caméras de surveillance, plantées un peu partout et qui suivent nos moindres faits et gestes.

Mighty Girl se demande comment toutes ces archives, et les nouvelles capacités technologiques de stockage de celles-ci, vont affecter le processus du deuil d’un être cher. Elle dit : Right now, we can go through photo albums, maybe some journals or home movies, to remember someone we’ve lost. What will happen when we have thousands of hours worth of tapes to review? It seems like it would take much longer to break out of grief when tangible reminders of a loved one are so plentiful.

Je crois que je pense le contraire. Plus il y aurait de documents relatifs à l’être disparu, plus le deuil serait «facile» à faire, justement parce que tous ces documents prolongeraient l’existence de cette personne et nous permettraient peut-être de dire au revoir de manière progressive. Après tout, faire son deuil, ce n’est pas oublier la personne morte mais apprendre à continuer à vivre avec l’idée de la fin de son existence.

Quand ma mère est morte très subitement il y a 6 ans, j’ai été frappée de voir comme nous avions peu de choses pour nous la rappeler. Elle détestait se faire photographier, écrivait très peu et elle n’était pas du genre à collectionner les souvenirs. J’avais eu l’heureux réflexe de tourner une vidéo au dernier Noël passé ensemble, et ce petit film fut bien utile à toute la famille dans notre processus de deuil. Mais à la longue, l’effet thérapeutique de cette bande vidéo s’est amenuisé. Si j’avais encore de «nouvelles» archives à regarder concernant maman aujourd’hui, j’aurais peut-être davantage l’impression d’une continuité dans sa présence dans ma vie, ce qui ne veut pas dire pour autant que j’aurais refusé de la laisser partir.

posted by Martine | 08:46 |


lundi, avril 15, 2002  

Size does matter

Wow. This is such a beautiful thing. Even a pc girl like me can see that.

I am house sitting for a blogging friend, hoping that this month-long break away from home will put me in the right mood to write, a personal project I have been pushing aside for far too long.

I knew my blogging friend had a computer. I just didn't expect THAT. He has the biggest, most beautiful flat screen I have ever had a chance to look at and yes, it is attached to a G4. The soundtrack from the movie In the Mood for Love is playing, and I just want to stare at the wallpaper on the screen and breathe deeply. For the first time in my pseudo geek-girl existence, I have MAC envy. And boy, is it big.

posted by Martine | 13:47 |


vendredi, avril 12, 2002  

Avez-vous déjà pris une photo de vous dans un miroir? Dans une cuillère? Sur une poignée de porte? Drôle d'idée? Pas du tout. Des milliers de gens le font partout à travers le monde et ils envoient ces photos au site nommé The Mirror Project, un projet Web communautaire emballant. C'est le sujet de mon dernier article publié aujourd'hui sur Largeur.com. La version originale de cet article est disponible ici.

posted by Martine | 13:55 |
 

Resurfacing

Beautiful, beautiful spring weather in Montreal today. The windows are open in the apartment for the first time in months. The streets are crowded with people taking long lunch hours, faces turned towards the sun. It's the kind of weather that makes you sing pop tunes with silly lyrics. I've got Split Enz's Six months in a leaky boat in my head (I'm a big Neil Finn fan), with its catchy whistling section repeating over and over again, like a theme song for the departure of the winter. There's a special kind of energy in the air and I wouldn't be surprised if people started jumping up and down on the street like that happy guy in the Viagra ad on television.

Maybe I should just stay out of the sun...

posted by Martine | 12:37 |


jeudi, avril 11, 2002  

De quoi êtes-vous le plus fier?
Je n'emploierais pas ce terme. Je préférerais le mot heureux. Je suis de plus en plus heureux, car j'ai la sensation d'habiter de plus en plus une vie qui est la mienne.

Bernhard Schlink, auteur du roman Le Liseur, répondait aux questions du magazine Lire en août 2001. J'avais noté cet extrait d'entrevue sur un bout de papier l'été dernier et il traîne depuis autour de mon bureau. Je le relis souvent.

Avoir la sensation d'habiter une vie qui est vraiment la sienne... Ça doit être ça, vieillir en beauté. J'ai eu longtemps l'impression d'être assise dans la salle d'attente de ma vie. Je pense que je me suis maintenant levée, sans attendre qu'on appelle mon nom.

En passant, merci à ceux qui m'ont gentiment offert leurs souvenirs et prédictions suite à mon intervention d'hier, ci-bas.

posted by Martine | 19:25 |


mardi, avril 09, 2002  

Last year on April 10th, around this time, I was on a plane between Istanbul and Antalya, a small Turkish town on the Mediterranean. The tv show I was working for had just ended its last season, I was unemployed and I had gone to Switzerland for a month to visit my beau, who was working there for 6 months. The spring season was grey and rainy in Lausanne, so we decided to spend the Easter holiday in the sun. Turkey was the destination we picked (cheap flights from Geneva), two days in advance. I had never travelled on such short notice. I didn’t know what to expect and it was fabulous.

A year later, it is rainy springtime again... but in Montreal. Still no full time work, some freelance jobs, and lots of life changes. Some dreams of going to Australia (hi Jackie!), but no firm plans at all. Not quite the lifestyle I expected to have in my mid-thirties, but I enjoy it, most of the time...
Still, I wonder: Where will I be in a year? What will I be doing?

And YOU? Where were you a year ago? Where do you think you will be in a year? I’m curious, so if you feel like it, add a comment below. French or English, of course.

posted by Martine | 21:20 |


lundi, avril 08, 2002  

J'ai fort bien démêlé le premier soir ce que j'aimais de ce que je n'aimais pas. Son dépit de don Juan démasqué, par exemple, de trompeur pris sur le fait lorsque je lui marquai que ne m'avait pas échappé la cour qu'il faisait en même temps à sa voisine de gauche, ou qu'il s'enchantât, comme il arrive aux étrangers, de la banalité d'un adage français: "Partir, c'est mourir un peu." Mais à peine avais-je fait ce tri que détournant mon attention de ces éléments négatifs, je l'avais bloquée sur le reste, limitant son champ comme celui d'une pupille que l'on voit se rétrécir devant un objet brillant sur lequel elle se concentre et s'immobilise.

On parle toujours de l'illusion amoureuse quand il y a, surtout dans les débuts, une singulière clairvoyance, un soin méticuleux à discriminer ce qui plaît de ce qui déplaît, à départager ce qui sert la passion de ce qui lui est impropre. L'aveuglement ne vient qu'après. Encore est-il voulu. L'amour est un sublime parti pris.


Extrait d'un roman que je me plais à relire au cours des années, réussissant l'exploit d'être à la fois lucide et poétique: Benvenuta: la confession anonyme, de la belge Suzanne Lilar (1960). Une vision d'un amour féminin volontaire (même si sublimé et en apparence soumis) comme on a rarement l'occasion d'en lire. Beaucoup plus fondamentalement provocateur que les Catherine M. et Nelly Arcand dont on parle tant aujourd'hui.

posted by Martine | 12:53 |


vendredi, avril 05, 2002  

Mon éditeur en Suisse, à qui je demandais s’il avait entendu parler du poisson d’avril joué à Bill Gates par des animateurs de radio québécois, m’offre d’écrire un article sur le sujet pour ses lecteurs.

Bon.

Est-ce qu’il y a là sujet d’article pour des lecteurs européens francophones? Ai-je envie de publiciser davantage ce coup médiatique? L’ai-je trouvé si intéressant? Et qu’en dire de plus?

Je me questionne sur la nature du malaise que j’ai ressenti à l’écoute de cette conversation téléphonique entre un faux Jean Chrétien et un Bill Gates qui n’avait pas tout à fait l’air vrai non plus (mais au fond, quel timbre la voix d’un mythe contemporain peut-elle prendre?)

J’ai ri, oui, à quelques reprises, un peu sottement d’ailleurs, quand l’animateur invite un Gates docile à une soirée Chez Parée. J’ai été fascinée de voir un des hommes les plus puissants au monde consulter son agenda et dire au premier ministre du Canada «je suis libre le 16 août», comme on prend un rendez-vous avec le coiffeur ou le plombier. Et j’ai ressenti une forte gêne (pour l’animateur? pour les québécois?) quand le faux Chrétien a révélé son identité, quand sa blague est tombée à plat et qu’il a demandé, tel un enfant qui veut plaire à tout prix : Do you find it funny?

Je ne sais pas. Pensez-vous que c’est drôle?

posted by Martine | 08:16 |


mercredi, avril 03, 2002  

Qu’est-ce que le martinizing?
C’est l’art de ne pas se presser en compagnie de Martine...

Merci à Karl pour cette photo qui devrait devenir mon emblème! En effet, ceux qui me connaissent bien savent que la fonction de se presser, ou de se dépêcher, n’est pas inscrite à mon code génétique.

Dans un tout autre ordre d’idée, et puisque je mentionne Karl, je vous suggère d’aller faire un tour sur son blogue. Les amateurs de Montréal et de photographie numérique aimeront beaucoup le site de Karl, un français qui est tombé amoureux de notre ville il y a quelques années déjà, au point où il a décidé d’y établir domicile, lui qui pourrait vivre à peu près n’importe où au monde. Karl ponctue ses journées de photographies illustrant de petits moments volés à Montréal. J’affectionne particulièrement la manière dont il juxtapose une image à un texte placé en exergue devant ses interventions quotidiennes. Aujourd’hui par exemple, une banale affiche publicitaire prend un tout autre sens à côté d’un texte très sensuel.
Et moi qui n’aime habituellement pas le mot VITE ;-)

posted by Martine | 11:17 |


mardi, avril 02, 2002  

Magazine Affaires Plus
Qu’ont en commun l’auteure de ce blogue et le beau Simon de la série de télévision La vie la vie? Ils partagent tous les deux la couverture du magazine Affaires Plus disponible en kiosque ce mois-ci.
Euh... Pour être parfaitement honnête, c’est mon article sur les nouveautés en matière de téléphone cellulaire qui se retrouve mentionné tout juste à côté du ventre du chum le plus génial que la télé québécoise ait jamais créé (comment sait-il toujours dire exactement ce qu’il faut à sa conjointe?). Croyez-moi, je suis honorée par ce placement de choix.

Mon article n’est pas sur le Web mais ça pourrait changer dans les prochains jours, si une certaine question de droits se clarifie.

posted by Martine | 15:06 |


lundi, avril 01, 2002  

vroum vroum!
When I lived in San Francisco, I got sick of trying to find a cab or worse, parking in the city, so I decided to buy a scooter. I bought it for 350$ (including the helmet) from a girl who had done a nasty paint job on it (lavender with stencil yellow lizards). It looked awful, like something a grunge Barbie would have owned, but I quickly gave it a metallic blue paint job and up I went, zipping about the foggy city, trying to go around some of the biggest hills in town, which my lame little scooter could not climb. I parked it anywhere: on sidewalks, between cars. I was never stuck in traffic. It was paradise.

Now that I am back in Québec where the winter is very looooong, I realize that one of the things I miss the most about California is that ugly scooter. The snow is almost all gone in Montréal now, it’s springtime and, well... I’m getting the scooter bug again. And Yamaha has produced a decent imitation of the wonderful (but unaffordable) Vespa.

To buy, or not to buy? Red or chrome?

posted by Martine | 14:28 |
 

As a journalist covering the weblog beat, I officially love weblogs. But sometimes that love can be sorely tested.

Weblogs scoop you at every turn, breaking "your" stories before you have a chance to rush your article to press. And even if you do manage to break a story, weblogs take it over, dissecting every point you made and pushing your logic to every inevitable conclusion. Forget that followup you had planned - 'blogs have already anticipated and published every point you might have made.


As a journalist in the same situation, I feel for you, man.
(article découvert grâce à A Frog in the Valley)

posted by Martine | 09:53 |
Vu
Lu
Entendu
Connu
Veux-tu?
M'as-tu vu
Déjà vu
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